Objets dans la migration, objets en exil : statuts, usages, devenirs. (Panel 4) - Représentation et circulation des objets de la culture matérielle des exilés dans les nouveaux médias
Vidéo Année : 2017

Objets dans la migration, objets en exil : statuts, usages, devenirs. (Panel 4)

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Isabelle Keller-Privat
Esther Heboyan
  • Fonction : Intervenant
Kadhim Jihad Hassan
  • Fonction : Intervenant
Cornelius Crowley
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1337336

Résumé

Dans la poursuite d’une première rencontre qui s’est tenue le 21 novembre 2016 à l’Inalco sur la construction de la figure de l’exilé à travers les objets dans l’espace narratif, cette journée d’étude veut élargir le champ d’analyse en croisant statuts et devenirs des objets de la migration et de l’exil dans une perspective interdisciplinaire. /// Esther Heboyan (Univ. d’Artois) : "Le kandjar et le fez dans America America (1963) d’Elia Kazan" : Cette histoire d’exil, qui commence dans un village d’Anatolie centrale à l’époque ottomane et s’achève à New York, est une histoire d’objets volés et d’objets auxquels on renonce. Au départ, le jeune Stavros, assoiffé de liberté et rêvant d’Amérique, reçoit les objets d’exception que sa famille juge nécessaires à sa traversée des espaces inconnus jusqu’à Constantinople. En chemin, Stavros est dépossédé de chaque objet monnayable. Il ne lui reste que sa détermination, son honneur et surtout le kandjar que sa grand-mère paternelle lui avait remis, en souvenir du grand-père et en prévision des périls du voyage. Lors du second exil à bord du paquebot en partance pour le Nouveau Monde, les espaces de passage, d’abord l’océan atlantique à l’approche de Long Island et ensuite Ellis Island, correspondent à la dépossession de deux objets symbolisant le passé : le fez et le sac en toile. Elia Kazan fait disparaître tous les objets matériels de l’exil. Le recommencement ailleurs ne semble possible qu’au prix d’un désencombrement ou d’un allègement. Le hammal de Constantinople embrasse le sol américain en toute candeur. La mémoire de l’exil se reporte sur des objets immatériels. Les images-souvenirs tels le visage de la fiancée grecque ou la famille restée au village. Ou encore la musique grecque qui fait concurrence à la fanfare américaine et qui est la voix intérieure du protagoniste, comme une langue première qu’il ne parle plus mais qui ravive son espoir d’une vie meilleure. /// Kadhim Jihad Hassan (Inalco) – De la rivière Buwayb au caroubier de Birwa : Exil e(s)t poésie" {TEXTE LU PAR ALEXANDRA GALITZINE-LOUMPET} : À partir d’Ovide, Dante, Perse et de quelques poètes arabes classiques et modernes, dont notamment l’Irakien Badr Chakir Es-Sayyâb et le Palestinien Mahmoud Darwich, et en sollicitant la pensée, entre autres, d’Adorno, de Jankélévitch et d’Edward Saïd, l’auteur de cette contribution compte réfléchir sur l’exil en poésie, dans toutes les acceptions de l’expression : traversée de l’exil par des poètes, mais aussi la poésie elle-même comme parcours exilique. Une attention particulière sera prêtée à quelques objets, dans le sens élargi de ce terme, englobant quelques repères naturels et urbains par exemple. /// Cornelius Crowley (U. Nanterre) – Synthèse et conclusions

Dates et versions

medihal-01570468 , version 1 (30-07-2017)

Licence

Identifiants

  • HAL Id : medihal-01570468 , version 1

Citer

Isabelle Keller-Privat, Esther Heboyan, Kadhim Jihad Hassan, Cornelius Crowley, Alexandra Galitzine-Loumpet. Objets dans la migration, objets en exil : statuts, usages, devenirs. (Panel 4). 2017. ⟨medihal-01570468⟩
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