Introduction
Résumé
En 334 avant notre ère, Alexandre pose le pied en Asie, sur le territoire d’un empire perse
immense qu’il s’apprête à conquérir. C’est chose faite au moment de sa mort en 323, et, si l’unité de
son empire ne lui survit guère, une page d’histoire est véritablement tournée : le renversement des
rois perses achéménides, à la tête d’un empire multiethnique sans unité linguistique ni culturelle,
et l’installation de cadres politiques et de colons gréco-macédoniens dans un monde qui, de plus,
se divise rapidement en royaumes distincts, tout cela génère en quelques années le passage à une
ère nouvelle, la période dite hellénistique, marquée par des bouleversements politiques et des
mutations culturelles sur un territoire qui s’étend de la Grèce balkanique à l’Asie centrale et de
l’Anatolie à l’Égypte.
Privilégiant les ive et iiie siècles qui encadrèrent l’invasion d’Alexandre, les articles qui suivent
proposent des approches nouvelles sur les relations entre Grecs et non-Grecs de l’Est méditerranéen, envisagées sous l’angle non guerrier, celui des échanges et contacts internationaux, interculturels et
interpersonnels. Alternant synthèses et études de cas, les auteurs en exploitent des sources variées,
dont certaines sont encore inédites et toutes envisagées sous un angle nouveau : textes littéraires,
inscriptions, peintures de vases et monnaies grecques, tablettes cunéiformes, objets et vestiges de
Chypre ou du coeur de l’empire perse, papyrus grecs ou démotiques contribuent à enrichir un
tableau qui s’est amplement transformé depuis la fin du xxe siècle.
Origine : Publication financée par une institution