Description : Entre griots et slameurs, il faut un grand silencieux. La kora de Ballaké, comme le chant carnatique de l’Inde du Sud ou le dernier Liszt des Jeux d’eau à la Villa d’Este, part du silence et y revient, en engendrant entre-temps une profusion sonore jaillissante où l’on s’absorbe sans se perdre. La kora parle, dit-on au Mali, et le souffle de Ballaké est celui du verbe, le souffle des sons, racines de sa musique qu’il fredonne tout en jouant.