Le Goulag en Héritage: regards croisés
Résumé
La fin du Goulag représente un moment complexe et crucial de la société et de l'institution concentrationnaire soviétique qui n'a pourtant fait l'objet que d'une attention limitée. Ainsi, les modalités (économiques, administratives, juridiques) tout autant que les implications (sociales, culturelles, historiques) de ce démantèlement n'ont jusqu'à présent fait l'objet que de recherches fragmentées dans le champ cependant florissant des études menées sur le Goulag depuis le démantèlement de l'URSS, auxquelles le colloque organisé en octobre 2006 à l'université d'Harvard a offert un premier moment de synthèse.
Or la seule mention des dispositions législatives qui ont encadré à la fin des années cinquante la disparition administrative de l'institution concentrationnaire, ou celle de la fin de la dissidence au milieu des années quatre-vingt, ne permettent pas de restituer l'inscription dans le temps de ce démantèlement, pas plus que ces mentions ne permettent de comprendre la façon dont l'univers concentrationnaire a pu continuer de modeler l'espace, l'imaginaire et les modes de vie des sociétés soviétiques et post-soviétique.
En s'attachant à la mise en évidence de certains aspects clés de cette inscription (telles que la restitution par le témoignage, l'impact des procédures de réhabilitation ou encore l'émergence d'une commémoration muséographique et monumentale du Goulag) ce colloque vise précisément à offrir pour la première fois un espace scientifique international de débat à ces questions, et souhaite constituer à ce titre un moment déterminant de la recherche sur le système concentrationnaire soviétique. A travers la juxtaposition de différents éclairages disciplinaires portés sur quatre grandes facettes du démantèlement (les questions liées à la documentation et à la patrimonialisation, ainsi que celles que posent la postérité sociale et juridique de l'institution) le but de ce colloque est ainsi de permettre à des scientifiques français et russes, mais également italien, allemand, suisse, canadien et israélien d'en identifier précisément les enjeux symboliques et sociaux, et de baliser ainsi de façon fondatrice un pan entier et pour l'instant largement inexploré des recherches sur le Goulag.
(Texte écrit par Elisabeth GESSAT-ANSTETT & Luba JURGENSON)
Ce colloque a été réalisé grâce au soutien de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme, le conseil scientifique de l'Université Paris IV Sorbonne, le centre de recherche sur les littératures et les civilisations slaves de l'Université Paris IV Sorbonne, l'école doctorale (civilisations, cultures, littératures et sociétés) de l’université Paris IV Sorbonne et le centre des études slaves.
Or la seule mention des dispositions législatives qui ont encadré à la fin des années cinquante la disparition administrative de l'institution concentrationnaire, ou celle de la fin de la dissidence au milieu des années quatre-vingt, ne permettent pas de restituer l'inscription dans le temps de ce démantèlement, pas plus que ces mentions ne permettent de comprendre la façon dont l'univers concentrationnaire a pu continuer de modeler l'espace, l'imaginaire et les modes de vie des sociétés soviétiques et post-soviétique.
En s'attachant à la mise en évidence de certains aspects clés de cette inscription (telles que la restitution par le témoignage, l'impact des procédures de réhabilitation ou encore l'émergence d'une commémoration muséographique et monumentale du Goulag) ce colloque vise précisément à offrir pour la première fois un espace scientifique international de débat à ces questions, et souhaite constituer à ce titre un moment déterminant de la recherche sur le système concentrationnaire soviétique. A travers la juxtaposition de différents éclairages disciplinaires portés sur quatre grandes facettes du démantèlement (les questions liées à la documentation et à la patrimonialisation, ainsi que celles que posent la postérité sociale et juridique de l'institution) le but de ce colloque est ainsi de permettre à des scientifiques français et russes, mais également italien, allemand, suisse, canadien et israélien d'en identifier précisément les enjeux symboliques et sociaux, et de baliser ainsi de façon fondatrice un pan entier et pour l'instant largement inexploré des recherches sur le Goulag.
(Texte écrit par Elisabeth GESSAT-ANSTETT & Luba JURGENSON)
Ce colloque a été réalisé grâce au soutien de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme, le conseil scientifique de l'Université Paris IV Sorbonne, le centre de recherche sur les littératures et les civilisations slaves de l'Université Paris IV Sorbonne, l'école doctorale (civilisations, cultures, littératures et sociétés) de l’université Paris IV Sorbonne et le centre des études slaves.