Présences du passé. Mémoires et sociétés du monde contemporain
Résumé
Depuis la fin du vingtième siècle, les problématiques mémorielles occupent dans le débat public une place de plus en plus centrale. Les historiens, les ethnologues et les anthropologues ont depuis longtemps développé des questionnements sur les rapports entre les « lieux de mémoire », les constructions identitaires, les usages politiques de l’histoire, son écriture - et ses réécritures. Sociologues et politologues se sont emparés de ces thématiques aiguisées par l’effondrement des régimes communistes en Russie et en Europe de l’Est, par les tensions entre constructions nationales et mondialisation, et par la relecture de l’expérience coloniale. Façonné par la quête des origines et l’interprétation sélective des temps longs de l’histoire, le monde présent porte aussi l’empreinte des tragédies du siècle dernier : nazisme et shoah, partitions et massacres, guerres et apartheid. Pouvoirs établis, mouvements contestataires ou collectivités dominées, les acteurs multiplient les usages de la mémoire pour stimuler les mobilisations contemporaines, ou restent prisonniers d’un « passé qui ne passe pas ».
Ce premier colloque des instituts français de recherche à l’étranger donne la parole, sur ce thème des actives présences du passé, à quelques vingt-cinq chercheurs venus de treize instituts établis en Europe, en Asie, en Amérique latine et en Afrique.
À l’initiative du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, ce colloque est organisé par la Fondation Maison des Sciences de l’Homme, en partenariat avec le Musée du Quai Branly, le CNRS, France 24, France Culture, Radio France Internationale, le magazine L’Histoire et Transcontinentales, la revue du réseau des instituts français de recherche à l’étranger.