Los héroes de Mayo en el cine argentino
Résumé
Table ronde IV - Commémorer, montrer la Révolution de Mai
Il est possible de penser que la production cinématographique, fenêtre de rêves, est la manière la plus à même d’approcher l’imaginaire collectif. La narration cinématographique reproduit devant les yeux du spectateur citoyen des actions pleines de sens. Dans ce type de narration, le héros appartient à un espace partagé par tous. L’épopée récupère ainsi sa signification de communion. Cet aspect communautaire mérite d’être pleinement souligné. Les films sont des « vistas » (ancien nom bien à propos), ils constituent un spectacle, et , an tant que tel, suscitent des sentiments, parlent plus au cœur et à la sensibilité qu’à l’entendement.
Les héros du cinéma renaissent sur l’écran et parlent à chaque spectateur ainsi qu’au groupe formé. La magie du cinéma permet, dans la pénombre de la salle, la circulation d’une affectivité tacite, un frémissement partagé, qui ressemble à l’exercice d’un culte secret et public à la fois. Bien que la narration paraisse fermée sur elle-même, le message du héros est ouvert et susceptible de changer avec le temps. Depuis l’image projetée, le héros continue à dialoguer avec son peuple.
Le colloque "Influences et confluences : La Révolution française/ La Révolution de Mai" développe les points suivants :
1) La guerre révolutionnaire et ses conséquences à travers l'étude de ce qui constitua pour les troupes le "nerf de la guerre", et les luttes ;
2) L'état de la société : ses populations, en tenant compte des populations habituellement marginalisées (esclaves, indiens, etc.) ;
3) La transition entre histoire et mémoire, thème central de la conférence plénière de L.A. Romero : L'Argentine dans le miroir des Centenaires ;
4) Retour en arrière sur l'influence intellectuelle, à travers l'étude de la culture politique dans le Rio de la Plata au début du XIXe siècle, dans la presse ("La Gaceta de Buenos-Ayres") ainsi que des relations avec cette Espagne des Lumières qui vit fuir de ses membres (le cas du grammairien Senillosa) ;
5) En clôture, le regard sur ce passé/présent : Commémorer/montrer la Révolution de Mai, à travers des évocations de la Place de Mai, lieu emblématique du/des pouvoirs, l'Hymne national et son parcours, ainsi que les regards du cinéma sur les héros de l'Indépendance, pour voir enfin comment s'organise ce "chantier du présent : naissance d'un type et d'une typologie nationale comme fondements de l'identité nationale".
Responsables du colloque :
EHESS : Sophie Fischer, Juan Carlos Garavaglia
CNRS/EHESS : Sylvia Sigal
Université de Paris X Nanterre : Carmen Bernand
Avec le soutien de l'Ambassade de la République Argentine en France et de la Délégation Permanente de la République Argentine auprès de l'UNESCO.