Arts et jeux face aux désastres.
Résumé
Mémoire heureuse, héritages douloureux : des lieux, des arts et des jeux. Colloque international organisé par Barbara GLOWCZEWSKI et Aïda KANAFANI-ZAHAR. Y a-t-il une place pour la mémoire heureuse lors de l’évocation de la mémoire d’événements collectifs douloureux ? Pourquoi et comment émerge-t-elle ? La mémoire heureuse d’avant l’horreur et hors de l’horreur peut être bannie par culpabilité, « pudeur », risque de représailles ou autres craintes du regard d’autrui. Il y a aussi le rejet sous prétexte que les petits bonheurs ou l’humour puissent banaliser l’horreur. On pourrait se demander si une possibilité de transmission de la mémoire douloureuse n’implique pas justement de toucher avec cette autre part de vie qu’est la mémoire heureuse comme expérience partageable. Cinq sessions explorent diverses expressions contemporaines de la mémoire : témoignages, romans, photo, films, art, rituels, serious games en ligne – face aux violences héritées de la guerre (Liban, Palestine-Israël, camps de réfugiés, etc.), de génocides (par exemple Rwanda ou Cambodge et ses réfugiés exilés), du nucléaire ou d’autres catastrophes (Tchernobyl, Fukushima, Haïti, etc), et diverses formes d’héritages coloniaux (Aborigènes, Kanaks, Polynésiens et autres peuples du Pacifique, descendants d’esclaves dans l’Océan indien et les Caraïbes). Session 3 : Art et jeux face au désastre. Chihiro Minato, Sophie Pène. Discussion animée par Barbara Glowczewski.