Plus de huit années se sont écoulées depuis la triple catastrophe du 11 mars 2011 et l’intérêt médiatique porté sur ces événements s’atténue chaque jour un peu plus. Mais cette mémoire est désormais ancrée dans la production littéraire, et la recherche académique sur ce genre constitue un champ reconnu que doivent toutefois alimenter des réflexions toujours renouvelées. Ce colloque est le deuxième d’une série, inaugurée en juin 2018, consacrée à la littérature japonaise de l’après 11 mars. L’objectif ici sera non seulement de prolonger les recherches sur ces textes et sur un corpus en constante évolution, mais aussi d’examiner la littérature japonaise préexistante à la lumière de l’après 11 mars pour explorer les possibilités de la recontextualiser. Le colloque a pour ambition d’interroger cette histoire de la littérature de l’après 11 mars et du métadiscours sur cette littérature, de questionner l’évolution dans la production littéraire, d’analyser les textes qui s’écrivent aujourd’hui pour tenter de comprendre pourquoi ils s’écrivent aujourd’hui, mais aussi de repenser les textes écrits au long de ces sept années pour y lire ce qui, peut-être, n’était pas lisible plus tôt. L’invité d’honneur de ce colloque sera l’écrivain Itô Seikô, auteur entre autres de Sôzô rajio (Radio imagination) paru en 2013, l’une des œuvres majeures de la littérature de l’après 11 mars.