Trente ans après la disparition de l’URSS, que nous dit le champ littéraire russe ?
Résumé
À nouvelles frontières, nouvelle littérature ? C’est la question légitime que l’on peut se poser pour la Russie après les bouleversements géopolitiques qu’ont provoqués la chute du mur de Berlin et la disparition officielle de l’URSS en décembre 1991.
Trente ans après la réorganisation sociopolitique de l’espace russe, on peut dresser le bilan des mouvements qui ont agité la littérature dans les rapport qu’elle entretient avec la littérature soviétique – rupture, subversion, continuité – et avec les littératures des pays auxquels elle s’est ouverte grâce à l’abolition de la censure.
L’écrivain postsoviétique, quant à lui, est confronté à de multiples enjeux : conserver une utilité alors que la littérature a perdu de son prestige, affirmer son moi, gérer le lourd héritage du passé et assimiler un présent non moins problématique. Tout cela dans le cadre d’un nouveau marché éditorial