JO de Tokyo : l’olympisme à l’heure du Covid-19
Résumé
Cette visioconférence permettra ainsi de mieux comprendre la symbolique de cet événement sportif planétaire au Japon, sans doute amputé de sa fête populaire, et de le remettre en perspective. Quels en seront les enjeux politiques et économiques ? Dans quel culture de l’olympisme au Japon ces JO s’inscrivent-ils ? Comment les comparer avec Pékin 2008 et Pékin 2022 ?
À deux mois du coup d’envoi des JO de Tokyo, l’incertitude demeure. Confronté à une nouvelle vague de contaminations au Covid-19, le gouvernement de Yoshihide Suga a instauré le 25 avril dernier pour la troisième fois l’état d’urgence sanitaire dans la capitale nippone et dans plusieurs autres départements. Alors que cette période de restrictions devait prendre fin le 11 mai, elle a été prolongé jusqu’au 31 mai. Les organisateurs et le CIO restent néanmoins confiants, alors que les sondages révèlent qu’une majorité de Japonais sont opposés à la tenue de l’événement cet été.
Malgré la pression qui augmente, le Premier ministre Suga reste déterminé à maintenir ces olympiades, même si elles pourraient avoir lieu à huis clos, selon la présidente du comité d’organisation des JO de Tokyo. Alors que l’événement devait montrer au monde l’image d’un Japon ultra moderne, mettant les nouvelles technologies au service de l’événement, l’absence du public étranger serait catastrophique pour cette vaste opération de communication mais aussi pour le tourisme dans l’archipel.
Ce seront les deuxièmes JO organisés à Tokyo après l’édition de 1964, qui marquait la première fois que le continent asiatique accueillait l’événement. Grand succès populaire, ce fut aussi l’occasion de montrer un Japon qui s’était relevé économiquement après la défaite de 1945.
Les prochains JO dans la capitale nippone n’échapperont pas à la comparaison avec la dernière édition des Jeux d’été en Asie, à savoir Pékin en 2008. Pékin qui accueillera les JO d’hiver en février 2022 dans un contexte pandémique également incertain.