Vers d'autres espaces compositionnels.
Résumé
Le séminaire explore la question des espaces et des lieux de musique dans une perspective interdisciplinaire et dans la longue durée. L’étude des interactions entre musique et espaces ouvre des pistes pour concevoir une histoire de l’écoute, mais aussi des formes de composition qui intègrent la dimension spatiale de la musique. L’imagination créatrice que les compositeurs contemporains déploient pour concevoir des espaces inédits de réalisation de leurs œuvres a sans doute bien peu à voir avec cette compétition aux équipements culturels dans laquelle sont lancées les métropoles occidentales.
Mark André présente ici quelques aspects de son œuvre et du soin qu'il met à négocier chaque son en fonction de ce qu'il nomme une "architecture compositionnelle".
Il développe les questions d'espace trace, d'espace notationnel et d'espace temps. Il aborde ces notions à travers deux problématiques qui consistent à tendre vers la définition d'une démarche ""la plus conséquente possible"", et à faire en sorte que cette démarche induise ""un jeu de miroir entre la découverte de la pièce et une découverte personnelle"".
Né en 1964, Mark ANDRE a étudié au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il a obtenu les premiers prix de composition, contrepoint, harmonie, analyse et recherche musicale. Dans le cadre d’une bourse de la Fondation Royaumont, il a travaillé auprès de Brian Ferneyhough. Il a soutenu en 1994 à l'Ecole Normale de Paris et au CESR de Tours un doctorat d'état en musicologie intitulé « Le compossible musical de l'Ars subtilior ». Il travaille également avec Helmut Lachenmann à la Hochschule für Musik de Stuttgart, en 1995, puis avec Wolfgang Rihm à Darmstadt. Il a notamment été résident au DAAD Künstlerprogramm de Berlin, puis à la Villa Médicis hors les murs.
Il a reçu de nombreux prix de composition internationaux pour Fatal, Un-fini I et II, Le trou noir univers, Le loin et le profond. Ses oeuvres lui ont été commandées par les grands festivals européens (Donaueschingen, Darmstadt, Présences) pour des ensembles comme l'Intercontemporain, l'Ensemble Modern, 2e2m, l'Ensemble Recherche, les Percussions de Strasbourg ou le Quatuor Arditti.
En novembre 2004, il a créé pour un opéra « 22,13 » d’après un texte de l’apocalypse de Saint Jean pour l’Opéra Bastille.