Pour une archéologie des sociétés agraires gallo-romaines.
Résumé
Invité, en 1977, à donner son avis sur la formule encore très vague d’“archéologie du paysage”, Georges Bertrand se demandait si le risque n’était pas « de voir surgir une sorte de néogéographie agraire formaliste et géométrique ? ». Il se félicitait de voir les archéologues s’investir avec enthousiasme dans le domaine de l’« écologie historique » mais leur rappelait la nécessité de « partir d’une problématique et de concepts sociaux, c’est-à-dire du mode de production dominant et des systèmes de production qui en dépendent. ». Plus tard, en 1991, dans la préface qu’il rédige avec son frère Claude à la demande de Jean Guilaine, avec un vocabulaire qui s’est émancipé des concepts de l’analyse marxiste, il rappelle que l’archéologie agraire se doit d’explorer avec autant d’attention le « versant naturel » et le « versant social » des phénomènes qu’elle place dans son champ de compétence.